Demain sera un jour important pour moi. Ce n’est pas tous les jours que le fruits de deux années de travail est publié et proposé à la lecture de tout un chacun. Demain sera le jour où le livre que j’ai écrit sort en librairie…

Tea Experience
Demain sera un jour important pour moi. Ce n’est pas tous les jours que le fruits de deux années de travail est publié et proposé à la lecture de tout un chacun. Demain sera le jour où le livre que j’ai écrit sort en librairie…
Chez les amateurs, s’il y a une famille qu’il ne faut plus présenter, c’est bien celle des thés noirs du Yunnan. Ils se déclinent en autant de grades et de qualités qu’il n’y a de jardins et de producteurs. Ces feuilles accompagnent souvent les dégustateurs autant dans leurs premiers pas que bien des années plus tard, lorsqu’ils se sont forgé un solide sens de la dégustation. D’aucuns y voient un incontournable mais peu savent qu’il s’agit avant tout d’un thé relativement récent créé dans le but de plaire aux palais occidentaux.
Ceux d’entre vous qui ont déjà eut la chance de tester des thés originaires de Thaïlande l’auront peut être-être déjà remarqué: ils ont un air de déjà vu ! Déjà vu car ils vous rappellent les oolong de Taïwan comme le milky ou le dong ding, ou déjà vu car ils vous évoquent les anxi tie guan yin chinois. Ceci n’est pas le fruit du hasard mais bien le résultat d’un cheminement historique particulier et tout à fait intéressant !
Aujourd’hui, parlons un peu de thés relativement méconnus du grand public: Les thés du Vietnam. Ce pays ne vous viens probablement pas en tête lorsque vous pensez « Grands Crus ». Et pour cause: bien que sixième producteur mondial, le Vietnam souffre de sa triste réputation de producteur en C.T.C. Pourtant, les choses changent! l’observation du succès de leurs voisins chinois sur la production de thés d’exception pousse de plus en plus d’artisans vietnamiens à se réinventer.
1er mai 2021, Fête du Travail. Certains se livrent à la Guerre des Terrasses en Province de Liège, d’autres reconstituent la bataille finale du Seigneur des Anneaux dans le bois de la Cambre. Moi, j’ai choisi d’opter pour des activités plus reposantes : je vais tester le tout premier thé vert chinois de printemps.
Alors que les grosses maisons de thés peinent à présenter leurs premiers thés verts primeurs, on voit fleurir dans les plus petites structures les premiers arrivages en provenance de Chine : souvent un Meng Ding Gan Lu du Sichuan. Remarquons toutefois au passage que Camellia Sinensis propose outre-Atlantique un Meng Ding Gan Lu et un Bi Luo Chun depuis trois bonnes semaines. (comme de quoi …)
Pour ma part, c’est sur le Sweet Dew (Meng Ding Gan Lu) de Mei Leaf que j’ai jeté mon dévolu pour débuter la saison.
Fidèle à sa rigueur coutumière, Don Mei nous renseigne très précisément sur ce thé :
Voici un thé dont on ne cesse d’entendre parler. Les mérites de cet emblème du Japon sont vantés dans les magazines santé et les émissions télévisées. Malgré cette nouvelle notoriété, le Matcha reste encore mal connu ou bien mal compris en Occident. Ce qui surprend encore avec le Matcha, c’est sa forme et le mode de consommation qu’elle implique.
Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un magazine que j’ai découvert il y a environ deux ans: le Eighty°. Bien que rédigé en anglais, ces ouvrages sont encore trop méconnus du grand public et devraient faire partie, à mon sens, de la bibliothèque de base de tout amateur de thé.
De mon voyage en Chine, j’ai rapporté un véritable amour pour ce thé. Bien qu’il soit produit à des centaines de kilomètres de là, c’est dans un petit hôtel de Wu Yi Shan que je peux dire avoir réellement rencontré le Bi Luo Chun.
Nous étions alors logés dans un établissement de la ville tenu par un couple passionné de thé et de calligraphie. Lao Ban – ou Patron comme nous l’appelions – avait passé la soirée à nous montrer comment tracer différents caractères à l’aide de ses propres pinceaux sur d’immenses feuilles de papier tout en buvant de litres d’un Rou Gui particulièrement torréfié. Pas loin de minuit, il a dit vouloir partager avec nous un dernier thé avant d’aller se coucher, un thé extraordinaire afin de marquer une rencontre extraordinaire.
Faire Tabula Rasa, tout recommencer sur une page blanche. C’est ce dont j’avais besoin après deux années d’absence. Il y a deux ans jour pour jour, je crapahutais dans les montagnes fujanaises, découvrant pour la toute première fois les plantations de thé. À mon retour, j’écrivais vite-fait-bien-fait un dernier article sur le thé à Myanmar avant de sauter dans un avion direction le Népal. Ce voyage dans l’Himalaya m’a permis de rencontrer encore une fois des producteurs et de nourrir peu ou prou mon insaisissable curiosité. Et ensuite ?