Le premier thé vert du printemps

1er mai 2021, Fête du Travail. Certains se livrent à la Guerre des Terrasses en Province de Liège, d’autres reconstituent la bataille finale du Seigneur des Anneaux dans le bois de la Cambre. Moi, j’ai choisi d’opter pour des activités plus reposantes : je vais tester le tout premier thé vert chinois de printemps.


Alors que les grosses maisons de thés peinent à présenter leurs premiers thés verts primeurs, on voit fleurir dans les plus petites structures les premiers arrivages en provenance de Chine : souvent un Meng Ding Gan Lu du Sichuan. Remarquons toutefois au passage que Camellia Sinensis propose outre-Atlantique un Meng Ding Gan Lu et un Bi Luo Chun depuis trois bonnes semaines. (comme de quoi …)


Pour ma part, c’est sur le Sweet Dew (Meng Ding Gan Lu) de Mei Leaf que j’ai jeté mon dévolu pour débuter la saison.
Fidèle à sa rigueur coutumière, Don Mei nous renseigne très précisément sur ce thé :


• Récolté le 19 février 2021.
• Produit à Meng Ding dans le Sichuan (1 400 m d’altitude).
• Cueillette impériale : un bourgeon et une feuille.
• Cultivar Laochuan Qun Ti Zhong


Mais au final, qu’est-ce que le Meng Ding Gan Lu ?
Commençons par décomposer son nom :
Meng Ding renvoie à son lieu de culture et de production, une zone montagneuse du Sichuan réputée pour ses thés verts mais également pour son mythique thé jaune le Meng Ding Huang Ya.
Gan Lu peut se traduire par douce rosée.
Aujourd’hui, je vais donc boire de la douce rosée du Mont Meng Ding.


Poussant dans la région où le thé fut pour la toute première fois de l’histoire cultivé (et non récolté à son état sauvage) vers le deuxième siècle avant notre ère, le Gan Lu est un thé historique. La légende rapporte qu’un moine taoïste appelé Wu Lizhen aurait gravi les Sommets Brumeux, prélever sept pieds de théiers pour les planter près de son temple et les y domestiquer. Le Gan Lu serait issu de cette plantation. Très vite, le destin du Meng Ding Gan Lu va se lier à celui des monastères taoïstes et puis bouddhistes de la région avant de devenir un de thé tribut des Empereurs Song.


Les pentes de ses montagnes baignées dans les nuages profitent d’un climat de brumes et de pluies idéal à la culture du thé. La province du Sichuan est réputée pour la qualité de ses thés verts.


Le thé que je bois aujourd’hui est très frais et sucré. Je lui trouve des notes végétales de légumes cuits (notamment asperge), d’épices (poivre du Sichuan étrangement), zestées et d’agrumes. Sa texture est veloutée.

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